Les volontaires qui rejoignent l'arme sous-marine, âgés de vingt à vingt-trois ans, ou leurs jeunes officiers, ont fortement subi l'empreinte idéologique du régime par le biais de la Hitler-Jugend ou du Service du travail. Tous communient dans le culte du Führer.
Les cas d'opposition sont extrêmement rares et voués à l'opprobre, comme le montre l'exemple d'un jeune commandant qui fait enlever du carré de son sous-marin le portrait d'Adolf Hitler : ‹ Pas d'idolâtrie ici », déclare-t-il. Il est immédiatement dénoncé par ses officiers, incarcéré, jugé, condamné à mort et exécuté. Au cours d'une longue détention, il ne recevra pas une seule visite de ses anciens camarades ou de ses supérieurs.
Le rôle de l'amiral Dônitz n'est pas niable. Véritable chef charismatique, il fait des sous marins une arme d'élite, un corps franc profondément imprégné de la mystique national-socialiste. Ce n'est pas un hasard si Hitler le désignera comme son successeur.